THE CEIMSA DOSSIER
UNIVERSITE STEHDHAL-GRENOBLE 3
(2004)
Projet d’un communiqué de
la section
départementale de
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Le difficile exercice des
libertés
académiques
Les démêlés de Francis Feeley,
professeur de
civilisation américaine, au sein de l’Université
Stendhal, ont alerté
notre Fédération,
Au-delà
du cas singulier qui justifie l’intervention syndicale que nous poursuivrons - le problème concerne
l’ensemble des
personnels et la communauté universitaire. Il s’agit de la
question
complexe de l’exercice des libertés académiques dans le
cadre d’une
communauté d’enseignants-chercheurs.
Rappelons les événements: N’ayant pas obtenu la
reconnaissance
ministérielle de son groupe de recherche, le CEIMSA, Francis Feeley s’est aussi vu privé de la
reconnaissance et
des soutiens matériels que l’Université Stendhal lui
accordait jusque-là.
En particulier, le site où les travaux de son groupe
étaient accessibles à
partir du portail de l’Université Stendhal a été
supprimé. De multiples
raisons ont été invoquées par l’administration
universitaire pour
justifier cette éviction.
Ce
qui nous inquiète, ici, c’est le problème de fond,
posé par ce conflit.
Le
respect des libertés académiques ces
libertés qui, depuis le moyen-âge,
ouvrent aux universitaires un espace d’indépendance à
l’égard des
autorités de tutelle («l’academic
freedom» que réclame
Francis Feeley)
n’est pas toujours assuré. L’équilibre entre l’exercice
de
ces libertés académiques et la nécessaire prise en
compte de la volonté
collective, n’est pas automatique. En effet, les institutions
universitaires ont pour rôle de faire émerger
parfois dans des conditions
difficiles une orientation, des objectifs collectifs. Mais, elles
doivent, en même temps, assurer l’exercice des libertés
académiques,
garantes du pluralisme et du renouvellement des réflexions sur
les choix de
l’Université.
Cette dialectique de l’individuel et du collectif est le
caractère
original du Service Public; elle rend possible la prise en compte des
besoins
sociaux, en toute indépendance d’une «culture de
marché».
Il est important et urgent que tous les collègues ouvrent ce
débat dans les
instances auxquelles ils participent, le suscitent à tous les
niveaux
pertinents.
Pour
Pour le SNESup académique: Alda DELFORNO