THE CEIMSA DOSSIER
UNIVERSITE STEHDHAL-GRENOBLE 3
(2004)
Un essai de
communiquer et un Communiqué de
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A. LETTER FROM
CHARGE DE
COMMUNICATION AT STENDHAL REFUSING TO PUBLISH OPEN LETTER TO PRESIDENT
CHEZAUD.
Bernard Roukhomovsky,
Chargé de mission
Communication,
à
Monsieur Francis Feeley,
Professeur de civilisation
américaine
UFR d'Études anglophones
Université Stendhal
Saint-Martin-d'Hères,
le 20 septembre 2004
OBJET: votre demande de diffusion sur le site d'«
actualités-stendhal »
Monsieur et cher Collègue,
Vous avez fait parvenir au Service Communication le texte d'une
«Lettre ouverte
au Président de l'Université Stendhal » pour
diffusion auprès des personnels de
l'établissement via la liste de diffusion interne
(« actualités-stendhal
») sous la rubrique Recherche.
Il ne m'est pas possible de donner suite à votre demande. Sans
revenir ici sur
une affaire qui n'est pas de mon ressort et qui a fait l'objet, par
ailleurs,
d'une délibération du Conseil scientifique en sa
séance du 16 septembre 2004,
et pour m'en tenir exclusivement à ce qui relève de ma
compétence, j 'observe
que le texte que vous nous avez fait parvenir ne répond ni dans
le fond ni dans
la forme aux critères de diffusion via «
actualités-stendhal
», sauf à détourner ce support de la fonction qui
est la sienne et du
fonctionnement qui est le sien au sein du dispositif de communication
interne
de l'établissement. Je vous rappelle en effet qu'«
actualités-stendhal » a
vocation à diffuser des contenus informatifs
susceptibles d'entrer dans l'une des rubriques recensées
dans ma circulaire
du 16/09/04 - la rubrique Recherche, pour ce qui la concerne,
étant dédiée à la
diffusion des informations communiquées par le Service de
En espérant vous avoir apporté toutes les
précisions nécessaires relativement
au périmètre et aux modalités d'utilisation de la
liste de diffusion interne,
je reste à votre disposition pour tout complément
d'information, et vous prie
d'agréer, Monsieur et cher collègue, l'expression de mes
sentiments dévoués.
(signé)
Bernard Roukhomovsky,
Chargé de mission Communication
Copie:
- M. Patrick Chézaud,
Président dc l'Université
Stendhal
- M. Michel Lafon,
Vice-président du Conseil scientifique
- M. Gérard Lancian,
Secrétaire général
SERVICE DE COMMUNICATION
Université Stendhal - Grenoble 3 - BP 25 - 38040
Grenoble cedex 9
France
tel. 04 76 82 43 49 /41 05/41 95 - fax 04 76 82 4l 05
E.mail ais@u-grenobles.fr - Site internet :
http://www.u-grenoble3.fr/stendhal
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B. OPEN LETTER TO PRESIDENT CHEZAUD.
Francis
Feeley
Professeur de civilisation américaine
UFR d'Anglais
Université Stendhal
à
Monsieur Patrick Chézaud,
Président de l'Université Stendhal
Monsieur le Président
Le 12 Juin 2004, j'ai reçu du Vice Président
chargé de la recherche Michel Lafon
une lettre selon laquelle je devais recevoir une
information officielle de votre part m'annonçant la "mise en
extinction" du CEIMSA. Bien que cette information officielle ne me soit
pas encore parvenue, j'ai ensuite été mis devant le fait
accompli de la
suppression du site web du CEIMSA le 30 Juin suivant. Ces
événements
portent gravement atteinte à mes activités d'enseignant
et de chercheur ainsi
qu'au travail de mes étudiants et aux collaborations que je
poursuis avec des
universitaires français et étrangers.
Après avoir attendu trois mois l'information officielle de votre
part qu'annonçait
Michel Lafon, il est de mon devoir de
professeur de
m'adresser à vous pour vous faire toucher du doigt les graves
inconvénients qui résultent de ces décisions
pour l'accomplissement de ma
mission, et pour vous demander avec insistance de rétablir
l'environnement et
les moyens de travail nécessaires pour que je puisse poursuivre
mes activités
d'enseignement et de recherche avec mes étudiants et mes
collègues.
Les inconvénients qui portent atteinte à mes moyens de
travail sont de deux
sortes: administratifs d'une part, pédagogiques et scientifiques
d'autre part.
1. Les procédures qui ont conduit à une "extinction
automatique"
du CEIMSA "actée" par le Conseil Scientifique et à la
suppression de
son site internet sur le serveur de l'Université Stendhal
Je ne suis pas juriste ni spécialiste du droit
administratif. De mon point
de vue d'enseignant-chercheur, j'estime cependant
irrégulière et de mauvaise
foi la procédure suivie au sein de notre université dans
l'intention de
déclarer le CEIMSA "en extinction" et de supprimer son site web
de
3000 pages.
a) quand je suis devenu professeur titulaire
au printemps 2000, ce qui
m'a fait choisir l'Université Stendhal, c'est que lorsque j'ai
été invité pour
une entrevue, on m'a dit que j'aurais la possibilité de
créer un centre de
recherche en civilisation américaine à
l'Université si j'acceptais le poste.
b) le Directeur de l'UFR d'Etudes anglophones
m'a assuré par la suite que d'autres enseignants de civilisation
américaine
seraient recrutés et que le CEIMSA pourrait se développer
c) plus tard,
d) le 23 mars 2004, quand le Conseil
scientifique a voté de ne pas
accorder une subvention annuelle au CEIMSA pour la 3e conférence
internationale
qui devait avoir lieu en avril 2004, il n'y a pas eu de discussion sur
l'"extinction" du CEIMSA. Au contraire, il fut brièvement
mentionné
que le CEIMSA pourrait être affilié à l'Institut
I.L.C.E.A, une fédération
d'équipes importante, dont l'aire de compétence englobe
les mondes
anglo-américain et ibéro-américain,
composée de 6 centres de recherche dont
aucun ne concerne l'Amérique du Nord, et dirigé par le
Professeur Lafon, Vice-président du
Conseil scientifique.
e) deux mois plus tard, le 12 juin 2004, j'ai
reçu un message
électronique daté du 11 juin du Professeur Lafon
m'informant qu'il avait décidé de ne pas permettre au
CEIMSA d'être affilié à
cette grande fédération, qu'il estimait
déjà trop lourde, et que lui et le
Président Chézaud
m'enverraient prochainement une
lettre déclarant officiellement l'"extinction" du CEIMSA.
Pourtant ni
le Conseil scientifique, ni le Conseil d'administration n'ont
voté
l'"extinction" du CEIMSA, et je n'ai jamais reçu cette lettre
officielle de votre part.
f) néanmoins, le 1er juillet, j'ai
reçu une lettre datée du 28 juin de
g) malgré les demandes
répétées d'étudiants et de chercheurs, le
site
internet du CEIMSA est resté fermé pendant tout
l'été 2004, et ainsi
inaccessible pendant 2 mois, avant que l'Université de
Californie, avec
laquelle j'entretiens des relations professionnelles, n'accepte de
loger ce
site internet scientifique sur son serveur afin de défendre les
libertés
académiques gravement méconnues à
l'Université Stendhal.
2. Les conséquences de la décision administrative de
supprimer le site du
CEIMSA :
a) après avoir choisi d'enseigner
à Grenoble plutôt qu'à Strasbourg ou à
Tours à cause de la promesse faite que je pourrais créer
un nouveau centre de
recherche, j'ai consacré quatre ans à créer un
programme dynamique et un site
facilement accessible aux étudiants et aux chercheurs. Je risque
maintenant de
perdre ce qui m'avait décidé à venir à
Grenoble et de voir compromis les
projets de recherche et de coopération scientifique qui
reposaient sur le
CEIMSA
b) quand le site du CEIMSA a
été fermé, mes étudiants ont
été privés
d'outils pédagogiques qui leur étaient nécessaires
pour compléter le travail
requis pour le cours, et plusieurs de mes étudiants de TER et de
DEA qui
travaillaient à leurs dissertations et leurs thèses ont
été privés d'accès aux
milliers de pages d'articles et de documents disponibles sur le site du
CEIMSA
qui auraient été utiles pour défendre leur travail
avant la fin septembre 2004.
c) mes propres recherches qui devaient
conduire à un livre sur George W.
Bush ont été rendues impossibles par la fermeture du site
internet du CEIMSA,
et le contrat signé avec mon éditeur a dû
être annulé.
d) beaucoup d'étudiants m'ont
demandé quel intérêt il y avait à
continuer des recherches en civilisation américaine si
l'Université Stendhal ne
souhaitait pas soutenir le centre de recherche et son site internet.
Certains
pensent même à s'inscrire ailleurs pour obtenir leur
diplôme.
Le maintien d'une telle situation crée des obstacles très
graves à l'exercice
de mon métier. Plusieurs de mes collègues m'ont
déclaré qu'un défaut de financement
de la part du Ministère n'entraînait pas automatiquement
"l'extinction" d'un centre de recherche universitaire et d'autre part
comment peut on accepter que les travaux issus de trois années
de recherche,
financés par l'université et par d'autres instances
universitaires des campus
grenoblois soient supprimés des fonds documentaires de cette
université ? Je
vous demande donc de revenir sur cette suppression et de
rétablir le site web
du CEIMSA sur le serveur de notre université, afin de mettre
cette
documentation à la disposition des étudiants, des
chercheurs, des enseignants
et du public intéressé.
Par ailleurs, conformément aux orientations convenues avec
Madame Lise Dumassy, j'ai poursuivi des
négociations avec mes collègues
de Chambéry et de Montpellier afin de créer un
réseau inter-régional
de centres de recherches américaines. Des projets d'accords
allant dans ce sens
pourront prochainement être soumis à l'appréciation
du Conseil Scientifique et
du Conseil d'Administration, nous permettant ainsi de réagir
positivement aux
arguments du Ministère.
Avec mes salutations distinguées,
Francis Feeley
Professeur des Etudes américaines
Directeur de recherches
Université Stendhal-Grenoble 3
Cc: FSU-38, SNESup et membres de la
communauté
universitaire
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C. COPY OF LETTER FROM
Communiqué de
Le Conseil
Scientifique de
l’Université Stendhal a souhaité répondre aux
actions menées depuis
plusieurs mois par le professeur Francis Feeley.
Il a
adopté la motion suivante:
«Le Conseil
Scientifique de
l’Université Stendhal, réuni le 16 septembre 2004, tient
à rappeler:
- que c’est en toute connaissance de cause,
après évaluation par les instances compétentes et
à l’issue d’un
débat, qu’il a décidé de ne pas renouveler la
dotation financière
annuelle du Ceimsa, lors de sa
séance du 23 mars 2004
et, par conséquent, de mettre fin à l’existence de ce
centre comme équipe
émergente autonome; (le responsable du Ceimsa,
présent à ce Conseil, n’a pas contesté la
décision, a reconnu qu’il
était quasiment le seul membre de son équipe et qu’il
réfléchissait à son
intégration au sein d’une équipe reconnue);
- que cette décision relève du
Conseil Scientifique,
instance constituée d’élus du personnel et des
étudiants de
l’Université Stendhal, et pas du Président de
l’Université ni de
l’équipe présidentielle;
- que M.Feeley est
parfaitement
libre de continuer à mener ses recherches selon les
modalités qui lui
conviennent et d’héberger sa documentation sur un serveur de son
choix,
le serveur institutionnel de l’Université ne pouvant
héberger que les
sites de ses composantes scientifiques.
Le Conseil signale au passage que pas une page de cette documentation
n’a
été perdue ni «brûlée»:
l’accusation d’«autodafé électronique»,
parmi d’autres, est particulièrement mensongère et
injurieuse.
S’indignant de la campagne de désinformation menée depuis
plusieurs mois
par M.Feeley contre l'Université
Stendhal, le Conseil
Scientifique tient à exprimer sa solidarité et son
soutien sans réserve au
Président et à son équipe. Le Conseil Scientifique considère
que cette mise au point clôtdéfinitivement
toute
polémique. Cela implique que l'intéressé
mette immédiatement et
clairement fin à cette campagne et à toutes les actions
qui lui sont liées.»
Cette motion a
été adoptée par 16 voix pour, 2 contre et une
abstention.
Le Conseil d’Administration de l’Université Stendhal,
réuni le
20 septembre
La Présidence de l’Université, au vu de ces deux
votes clairs et
massifs, considère à son tour que cette motion met un
point final à toute
polémique.