Subject: "MADAME LA CENSURE" A L'UNIVERSITE STENDHAL, GRENOBLE 3.
Madame,
En tant que membre de la SAES, je voudrais savoir si notre association a
l'intention de prendre position sur
les evenements decrits ci-dessous,
sur la liquidation du centre de recherche, CEIMSA, et son site internet à : http://www.u-grenoble3.fr/ciesimsa/.
cordialement,
Francis Feeley
P.S. Pour voir le dossier complet, je vous invite de visiter le site site internet provisoirement
hébergé à l'Université du Californie à San Diego : http://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE/.
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A. COPY OF LETTER FROM
Bernard Roukhomovsky,
Chargé de mission Communication
REFUSING TO PUBLISH OPEN LETTER DEFENDING CEIMSA.
(received 22 september 2004)
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B. COPY OF OPEN LETTER TO PRESIDENT CHEZAUD FROM FRANCIS FEELEY.
( sent to M. Roukhomovsky on 20 september 2004)
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C. COPY OF LETTER FROM LA PRESIDENCE DE L'UNIVERSITE STENDHAL DE GRENOBLE.
(received 22 september 2004).
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A. LETTER FROM THE "CHARGE DE
COMMUNICATION" AT STENDHAL REFUSING TO PUBLISH OPEN LETTER TO PRESIDENT
CHEZAUD :
Saint-Martin-d'Hères, le
20 septembre 2004,
Bernard Roukhomovsky,
Chargé de mission Communication,
à
Monsieur Francis Feeley,
Professeur de civilisation américaine
UFR d'Études anglophones
Université Stendhal
OBJET: votre demande de diffusion sur le site d'« actualités-stendhal »
Monsieur et cher Collègue,
Vous avez fait parvenir au Service Communication le texte d'une «Lettre ouverte
au Président de l'Université Stendhal » pour diffusion auprès des personnels de
l'établissement via la liste de diffusion interne (« actualités-stendhal ») sous la rubrique Recherche.
Il ne m'est pas possible de donner suite à votre demande. Sans revenir ici sur
une affaire qui n'est pas de mon ressort et qui a fait l'objet, par ailleurs,
d'une délibération du Conseil scientifique en sa séance du 16 septembre 2004,
et pour m'en tenir exclusivement à ce qui relève de ma compétence, j 'observe
que le texte que vous nous avez fait parvenir ne répond ni dans le fond ni dans
la forme aux critères de diffusion via « actualités-stendhal », sauf à détourner ce support de la fonction qui est la sienne et du
fonctionnement qui est le sien au sein du dispositif de communication interne
de l'établissement. Je vous rappelle en effet qu'« actualités-stendhal » a vocation à diffuser des contenus informatifs susceptibles d'entrer dans
l'une des rubriques recensées dans ma circulaire du 16/09/04 - la rubrique
Recherche, pour ce qui la concerne, étant dédiée à la diffusion des
informations communiquées par le Service de la Recherche et/ou par les centres
de recherche de l'Université, c'est-à-dire aux annonces relatives aux
événements scientifiques : colloques, journées d'études, séminaires,
soutenances...
En espérant vous avoir apporté toutes les précisions nécessaires relativement
au périmètre et aux modalités d'utilisation de la liste de diffusion interne,
je reste à votre disposition pour tout complément d'information, et vous prie
d'agréer, Monsieur et cher collègue, l'expression de mes sentiments dévoués.
(signé)
Bernard Roukhomovsky,
Chargé de mission Communication
Copie:
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SERVICE DE COMMUNICATION
Université Stendhal - Grenoble 3 - BP 25 - 38040 Grenoble cedex 9
France
tel. 04 76 82 43 49 /41 05/41 95 - fax 04 76 82 4l 05
E.mail ais@u-grenobles.fr -
Site internet : http://www.u-grenoble3.fr/stendhal
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B. OPEN LETTER TO PRESIDENT CHEZAUD :
Francis Feeley
Professeur de civilisation américaine
UFR d'Anglais
Université Stendhal
à
Monsieur Patrick Chézaud,
Président de l'Université Stendhal
Grenoble, le 14 septembre 2004
Monsieur le Président
Le 12 Juin 2004, j'ai reçu du Vice Président chargé de la recherche Michel Lafon une lettre selon laquelle je devais recevoir une
information officielle de votre part m'annonçant la "mise en
extinction" du CEIMSA. Bien que cette information officielle ne me soit
pas encore parvenue, j'ai ensuite été mis devant le fait accompli de la
suppression du site web du CEIMSA le 30 Juin
suivant. Ces événements portent gravement atteinte à mes activités
d'enseignant et de chercheur ainsi qu'au travail de mes étudiants et aux
collaborations que je poursuis avec des universitaires français et étrangers.
Après avoir attendu trois mois l'information officielle de votre part
qu'annonçait Michel Lafon, il est de mon devoir de
professeur de m'adresser à vous pour vous faire toucher du doigt les graves
inconvénients qui résultent de ces décisions pour l'accomplissement de ma
mission, et pour vous demander avec insistance de rétablir l'environnement et
les moyens de travail nécessaires pour que je puisse poursuivre mes activités
d'enseignement et de recherche avec mes étudiants et mes collègues.
Les inconvénients qui portent atteinte à mes moyens de travail sont de deux
sortes: administratifs d'une part, pédagogiques et scientifiques d'autre part.
1. Les procédures qui ont conduit à une "extinction automatique"
du CEIMSA "actée" par le Conseil Scientifique et à la suppression de
son site internet sur le serveur de l'Université
Stendhal
Je ne suis pas juriste ni spécialiste du droit administratif. De mon point
de vue d'enseignant-chercheur, j'estime cependant
irrégulière et de mauvaise foi la procédure suivie au sein de notre université
dans l'intention de déclarer le CEIMSA "en extinction" et de
supprimer son site web de 3000 pages.
a) quand je suis devenu professeur titulaire au printemps 2000, ce qui
m'a fait choisir l'Université Stendhal, c'est que lorsque j'ai été invité pour
une entrevue, on m'a dit que j'aurais la possibilité de créer un centre de
recherche en civilisation américaine à l'Université si j'acceptais le poste.
b) le Directeur de l'UFR d'Etudes anglophones m'a assuré par la suite
que d'autres enseignants de civilisation américaine seraient recrutés et que le
CEIMSA pourrait se développer
c) plus tard, la Présidente de l'Université Stendhal m'a assuré que même
si le CEIMSA n'était pas reconnu formellement par le Ministère, le centre
pourrait continuer d'exister en tant que centre de recherche local sur le
campus
d) le 23 mars 2004, quand le Conseil scientifique a voté de ne pas
accorder une subvention annuelle au CEIMSA pour la 3e conférence internationale
qui devait avoir lieu en avril 2004, il n'y a pas eu de discussion sur
l'"extinction" du CEIMSA. Au contraire, il fut brièvement mentionné
que le CEIMSA pourrait être affilié à l'Institut I.L.C.E.A, une fédération
d'équipes importante, dont l'aire de compétence englobe les mondes
anglo-américain et ibéro-américain, composée de 6
centres de recherche dont aucun ne concerne l'Amérique du Nord, et dirigé par
le Professeur Lafon, Vice-président du Conseil
scientifique.
e) deux mois plus tard, le 12 juin 2004, j'ai reçu un message
électronique daté du 11 juin du Professeur Lafon m'informant qu'il avait décidé de ne pas permettre au CEIMSA d'être affilié à
cette grande fédération, qu'il estimait déjà trop lourde, et que lui et le
Président Chézaud m'enverraient prochainement une
lettre déclarant officiellement l'"extinction" du CEIMSA. Pourtant ni
le Conseil scientifique, ni le Conseil d'administration n'ont voté
l'"extinction" du CEIMSA, et je n'ai jamais reçu cette lettre
officielle de votre part.
f) néanmoins, le 1er juillet, j'ai reçu une lettre datée du 28 juin de
la Vice-présidente Odile Lagacherie m'annonçant la
suppression du site internet du CEIMSA du serveur de
l'Université Stendhal "conformément à la décision du Conseil scientifique
du 23 mars 2004", alors qu'une telle décision n'a jamais été discutée ni
évoquée devant ce conseil.
g) malgré les demandes répétées d'étudiants et de chercheurs, le site internet du CEIMSA est resté fermé pendant tout l'été 2004,
et ainsi inaccessible pendant 2 mois, avant que l'Université de Californie,
avec laquelle j'entretiens des relations professionnelles, n'accepte de loger
ce site internet scientifique sur son serveur afin de
défendre les libertés académiques gravement méconnues à l'Université
Stendhal.
2. Les conséquences de la décision administrative de supprimer le site du
CEIMSA :
a) après avoir choisi d'enseigner à Grenoble plutôt qu'à Strasbourg ou à
Tours à cause de la promesse faite que je pourrais créer un nouveau centre de
recherche, j'ai consacré quatre ans à créer un programme dynamique et un site
facilement accessible aux étudiants et aux chercheurs. Je risque maintenant de
perdre ce qui m'avait décidé à venir à Grenoble et de voir compromis les projets
de recherche et de coopération scientifique qui reposaient sur le CEIMSA
b) quand le site du CEIMSA a été fermé, mes étudiants ont été privés
d'outils pédagogiques qui leur étaient nécessaires pour compléter le travail
requis pour le cours, et plusieurs de mes étudiants de TER et de DEA qui
travaillaient à leurs dissertations et leurs thèses ont été privés d'accès aux
milliers de pages d'articles et de documents disponibles sur le site du CEIMSA
qui auraient été utiles pour défendre leur travail avant la fin septembre 2004.
c) mes propres recherches qui devaient conduire à un livre sur George W.
Bush ont été rendues impossibles par la fermeture du site internet du CEIMSA, et le contrat signé avec mon éditeur a dû être annulé.
d) beaucoup d'étudiants m'ont demandé quel intérêt il y avait à
continuer des recherches en civilisation américaine si l'Université Stendhal ne
souhaitait pas soutenir le centre de recherche et son site internet.
Certains pensent même à s'inscrire ailleurs pour obtenir leur diplôme.
Le maintien d'une telle situation crée des obstacles très graves à l'exercice
de mon métier. Plusieurs de mes collègues m'ont déclaré qu'un défaut de
financement de la part du Ministère n'entraînait pas automatiquement
"l'extinction" d'un centre de recherche universitaire et d'autre part
comment peut on accepter que les travaux issus de trois années de recherche,
financés par l'université et par d'autres instances universitaires des campus
grenoblois soient supprimés des fonds documentaires de cette université ? Je
vous demande donc de revenir sur cette suppression et de rétablir le site web du CEIMSA sur le serveur de notre université, afin de
mettre cette documentation à la disposition des étudiants, des chercheurs, des
enseignants et du public intéressé.
Par ailleurs, conformément aux orientations convenues avec Madame Lise Dumassy, j'ai poursuivi des négociations avec mes collègues
de Chambéry et de Montpellier afin de créer un réseau inter-régional de centres de recherches américaines. Des projets d'accords allant dans ce sens
pourront prochainement être soumis à l'appréciation du Conseil Scientifique et
du Conseil d'Administration, nous permettant ainsi de réagir positivement aux
arguments du Ministère.
Avec mes salutations distinguées,
Francis Feeley
Professeur des Etudes américaines
Directeur de recherches
Université Stendhal-Grenoble 3
Cc: FSU-38, SNESup et membres de la communauté universitaire
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C. COPY OF LETTER FROM LA PRESIDENCE DE L'UNIVERSITE STENDHAL DE GRENOBLE :
X-Sender:
actualites@pop.u-grenoble3.fr
X-Mailer: QUALCOMM Windows Eudora Version 5.0.2
Date: Wed, 22 Sep 2004 15:37:33 +0200
To: actualites@u-grenoble3.fr
From: Actualites Stendhal <actualites@u-grenoble3.fr>
Subject: Recherche
Communiqué de la Présidence de l’Université Stendhal de Grenoble:
Le Conseil
Scientifique de l’Université Stendhal a
souhaité répondre aux actions menées depuis plusieurs mois par le professeur
Francis Feeley. Il a adopté la motion suivante:
«Le Conseil Scientifique de l’Université Stendhal, réuni le 16 septembre 2004, tient à rappeler:
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Le Conseil signale au passage que pas une page de cette documentation n’a
été perdue ni «brûlée»: l’accusation d’«autodafé électronique»,
parmi d’autres, est particulièrement mensongère et injurieuse.
S’indignant de la campagne de désinformation menée depuis plusieurs mois
par M.Feeley contre l'Université Stendhal, le Conseil Scientifique tient à exprimer
sa solidarité et son soutien sans réserve au Président et à son équipe. Le
Conseil Scientifique considère que cette mise au point clôtdéfinitivement toute polémique. Cela implique que l'intéressé mette immédiatement et
clairement fin à cette campagne et à toutes les actions qui lui sont liées.»
Cette motion a été adoptée par 16 voix pour, 2 contre et une abstention.
Le Conseil d’Administration de l’Université Stendhal, réuni le 20 septembre 2004, a tenu à
approuver cette motion (à l’unanimité moins une abstention).
La Présidence de l’Université, au vu de ces
deux votes clairs et massifs, considère à son tour que cette motion met un
point final à toute polémique.
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