Subject: SCANDAL A
STEHDHAL (A SUIVRE) : FROM THE CENTER FOR THE ADVANCED
STUDY OF AMERICAN INSTITUTIONS AND SOCIAL MOVEMENTS,
Dear Colleagues and Friends of CEIMSA,
Many of our readers and research associates at CEIMSA accept as axiomatic the
following proposition : An injustice to one is an injustice to all.
It would follow
logically from this basic premise that :
Self-defense is a human right.
The neo-conservative view that some people are MORE EQUAL than others, to
borrow George Orwell's famous dictum from his book, Animal Farm,
constitutes a necessary first principle in a society divided by social class
interests.
And at the local level, CEIMSA continues to struggle for formal recognition of
its fundamental right to exist and to function as a research center at
The administration at
The complete history of this Scandal at
Below, readers will find, in item A., a SNESup communication to University of California Professor
and AFT Local #2034 President, Fred Lonidier,
thanking him for taking up our cause and expressing solidarity in our struggle
for Academic Freedom by providing temporary housing for the CEIMSA web site
(CEIMSA-IN-EXILE) at UCSD. [See http://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE/]
Item B. is a brief, but direct, message to
President Chezaud in which our Parisian colleague,
the inimitable Michel Guilhem, expresses his support in
our struggle to restore CEIMSA on the
In item C. we have an
open letter to President Chezaud defending the rights
of a non-tenured employee, Catherine Silvent,
who was recently fired by President Chezaud from her
post in university cultural affairs. The rights of the "précaires" (non-tenured employees) have been an issue
at
Item D. is a message from Professor Christian Leblond, containing a petition calling for the resignation of Renaud Dutreil, ministre de la Fonction publique et de la Réforme
de l'Etat. [For an exceptionally good
analysis of the contemporary assault on research in France, we recommend Marc Bloch University Professor of Sociology Christian
de Montlibert's most recent
book, Savoir à vendre : L'enseignement supérieur
et la recherche en danger, (Raisons d'agir,
novembre 2004).]
Sincerely,
Francis McCollum Feeley
Professor of American Studies
Director of Research
Université Stendhal
http://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE/
_________________
A.
Lettre de SNESup au Professeur
Fred Lonidier, Président de
l’ AFT San Diego Local 2034, AFL-CIO University of California, 28 novembre 2004.
version française
Cher Fred,
Je t'écris de la part de notre section locale du SNESup
(Syndicat national de l'enseignement supérieur) pour te transmettre nos
vifs remerciements pour le geste de soutien de l'American
Federation of Teachers à
l'égard du CEIMSA. En effet, en hébergeant provisoirement le site web du CEIMSA sur le serveur de l'Université de San Diego après sa fermeture inopinée au mois de juillet
dernier, vous avez permis au site de continuer à fonctionner, en garantissant à
ses utilisateurs (notamment aux étudiants) l'accès à son précieux fond de
documentation pédagogique. Nous essayons de négocier une autre solution afin de
pouvoir rapatrier le site vers son université d'origine.
Beaucoup ont noté ce geste de solidarité internationale, qui montre que, quels
que soient les désaccords de nos deux gouvernements sur le plan de la politique
internationale, à la base les travailleurs universitaires de part et d'autre de
l'Atlantique, partageons les mêmes valeurs!
Recevez l'expression de nos sincères remerciements,
Vicki Briault (Responsable
des Relations extérieures, SNESup, Université Stendhal-Grenoble 3, France)
English version:
President of University Council-
AFT San Diego Local 2034, AFL-
CIO University of California
Dear Fred,
On behalf of our local section of the largest French University Teachers'
Union, the Syndicat national de l'enseignement supérieur ,
usually known as the SNESup, I am writing to express
our heartfelt gratitude for the gesture made by your Union, in giving the
CEIMSA web-site a new temporary home on the San Diego University server.
Thanks to this practical act of international solidarity the web-site has been
able to continue functioning and users (particularly students) have had
continued access to its valuable store of documentation, since it was closed
down without warning last July. We are trying to negotiate some other
local solution in order to repatriate the site back at its own university. ,
UNIVERSITE STENDHAL,
Meanwhile there is a widely felt sense of appreciation that the AFT came to our
rescue, and it is very encouraging to see that despite the disagreements
between our two governments on international policy, at the grass-roots level
of academic workers we share the same priorities!
With our sincere thanks,
Vicki Briault (External relations, SNESup, Université Stendhal-Grenoble 3, France)
_________________
B.
from Michel GUILHEM :
OPEN LETTER TO PRESIDENT PATRICK
CHEZAUD
A l'attention de M. Patrick Chézaud,
président
Indigné par ces procédés d'un autre âge, je proteste avec force contre les
procédés de basse police de la pensée perpétrés contre Le Pr
Feeley.
Participant au séminaire de janvier 2002 organisé par Mr. Feeley, je mesure le
caractère abscons des mesures que vous avez fait prendre à la distance qui les
sépare "du mot du président" affiché sur le site www.u-grenoble3.fr:
"L'université n'est pas qu'un lieu de travail. Elle est également un
lieu d'accueil, de vie et de pratique de la culture et de la citoyenneté".
Bien vu, l'aveugle !
Michel GUILHEM
M.Sc. Eng. (U. of Michigan)
Citoyen du monde
_________________
C.
from Jean-Pierre :
(formerly an ardent supporter of President Patrick Chezaud
at the time of his election)
To: francis.feeley@u-grenoble3.fr
Université Stendhal
TROP C'EST TROP!
NON AU LICENCIEMENT DE CATHERINE SILVENT!
Lettre ouverte
de Jean-Pierre Simard, ancien chargé de mission
culture
sur la culture à Stendhal
à Patrick Chezaud, Président et à la communauté
universitaire
En raison de mon congé et de mes travaux d'habilitation, je n'ai, à mon
grand regret, pas jusqu'à ce jour suffisamment suivi l'actualité interne.
Aujourd'hui, ma position particulière m'oblige, en plus de ma conscience, à
analyser la situation avec l'intolérable mesure qui frappe Catherine Silvent. Outre qu'elle ne respecte pas les principes,
fruits des luttes historiques que nous avons menées pour la défense des
personnels précaires, ni les instances de concertation avec les représentants
des personnels, cette éviction constitue la troisième phase de la
marginalisation de la politique culturelle dans l'établissement.
Le travail conduit quatre ans durant pour donner à Stendhal une
politique culturelle à la hauteur de ses missions d'enseignement et de
recherche (il suffit de consulter les plaquettes programmes!) a été mené en
étroite collaboration avec Catherine Silvent seule
d'abord, puis avec elle-même et Vincent Bullich
lorsqu'il s'est avéré nécessaire d'étoffer le service.
Depuis, les deux postes ont été réduits à un seul, de catégorie B, à 70%
désormais menacé.
Notre programmation, ma gestion, n'ont pu réussir que grâce à leur
collaboration, à leurs propres compétences, en équipe. Je leur ai confié la
responsabilité de dossiers, jusqu'aux négociations avec les instances
extérieures susceptibles de nous accorder des subventions. Nous allions
ensemble finaliser et signer les accords provisoires avant de les soumettre
(avec la régularité émocratique nécessaire)
chaque mois à la commission pour avis, puis à la présidence pour validation.
Je rappelle que cette confiance réciproque et ce travail d'équipe au quotidien
tout au long de la semaine (la décharge de service accordée à un enseignant-chercheur ne se réduit pas à un prestige
symbolique. Elle se traduit inévitablement par une charge de travail
administratif bien supérieure aux heures accordées, dont il faut être conscient
lorsqu'on l'accepte) ont permis d'obtenir tous les ans diverses subventions
annuelles ou conjoncturelles importantes (Metro,
DRAC, Conseil Général, pôle européen, ministère sur projets ponctuels,
co-productions avec les institutions culturelles régionales etc...).
Avec les recettes de billetterie, chaque année, l'apport interne permettait de
doubler le budget alloué par l'université. Ensemble, nous avons pu assumer le
coût qualitatif de
techniciens éclairagistes sans réduire la programmation et sans priver, comme
cela se dessine en partie, les groupes étudiants d'une priorité d'accès, à la
hauteur du nombre de projets, au second semestre. Un large public, étudiant,
des personnels, et extérieur nous faisait ainsi confiance et contribuait à la
vie de l'établissement.
Aujourd'hui, il y a moins de lisibilité culturelle. N'est-ce pas due à la
déresponsabilisation de Catherine Silvent, ravalée au
rôle d'exécutant subalterne dont l'avis était tenu pour négligeable ? L'accuser
ensuite d'incompétence pour finalement la faire licencier est inacceptable!
Ce n'est pas en 'marchandisant' la pratique à l'Amphidice avec le concept de tarifs à trois vitesses
variables, ou la gratuité émagogique en vertu d'une
soi-disant différence de qualité entre amateurs et professionnels qu'on pourra
répondre à la spécificité d'un lieu de pratique universitaire original. Avant,
les deux seuls tarifs modestes, notamment la participation étudiante, étaient
clairement annoncés comme une contribution uniforme indispensable au budget du
service et apportaient en moyenne 17 000 euros de ressources annuelles!
Ce n'est pas en dénonçant alors la seule insuffisance des ressources accordées
par l'établissement qu'on suppléera aux besoins. La plus forte baisse s'est
produite, sans effets sur la programmation durant ma gestion, et a causé un
déficit certes, cette seule année. Ce dernier a surtout été causé par le
non-respect des engagements d'état signés par la directrice des enseignements
supérieurs, et donc le non versement en fin d'exercice par le nouveau
gouvernement de la forte subvention (11500 euros, alors) pour le printemps des
poètes, plusieurs mois après réalisation d'un ambitieux programme qui avait
impliqué et satisfait personnels et étudiants. Depuis deux ans malgré les
difficultés budgétaires accrues, ce budget, soutenu dans le contrat
quadriennal, n'a pas sensiblement diminué. Mais dans le même temps, on n'a pas
su continuer de négocier les autres financements nécessaires, malgré le travail
préparatoire de Catherine.
Ce n'est pas en accordant à satiété l'amphi, qui a un coût de gestion, à des
résidences extérieures (principalement aux élèves du conservatoire) sans
participation financière ou sans contre-partie de cet
établissement municipal grenoblois avec lequel nous avons une convention de
partenariat et non de subvention de fait à sens unique défavorable à nos
intérêts, qu'on résoudra la programmation.
Non, il faut rétablir une indispensable politique culturelle solidaire dans la
maison.
J'appelle donc chacun, du Président au tout dernier étudiant inscrit, A REFUSER
LE LICENCIEMENT ODIEUX DE Catherine Silvent et à
ACCORDER de nouveau à une culture solidaire les moyens NECESSAIRES !
Jean-Pierre Simard.
P.S ceux qui reçoivent ce message peuvent le communiquer autour d'eux.
______________
D.
from Christian Leblond
:
Date: Sun, 19 Dec 2004
Subject: menaces sur la fonction publique
Cher amis,
Je ne suis pas un adepte des listes de distribution interminables, mais le
message est important.
Voici quelques extraits qui montrent à quel point les services publics sont
menacés. Les propos rapportés ci dessous sont très inquiétants et si vous
voulez en savoir plus, ou signer la pétition en ligne, vous pouvez utiliser le
lien suivant:
http://www.PetitionOnline.com/DUTREIL/petition.html
C.Leblond
*****************************************************************
A
diffuser largement
Renaud Dutreil, ministre de la Fonction publique et de la Réforme de
l'Etat.
Conférence du 20 octobre organisée par la fondation Concorde.
" Les retraités de la fonction publique ne rendent plus de services
à la nation. Ces gens-là sont inutiles, mais continuent de peser très lourdement.La
pension d'un retraité, c'est presque 75% du coût d'un fonctionnaire
présent. Il faudra résoudre ce problème. "
" A l'heure actuelle, nous sommes un peu méchants avec les fonctionnaires.
Leur pouvoir d'achat a perdu 4,5% depuis 2000. "
" Comme tous les hommes politiques de droite, j'étais impressionné
par l'adversaire. Mais je pense que nous surestimons considérablement cette
force de résistance. Ce qui compte en France, c'est la psychologie, débloquer
tous ces verrous psychologiques. "
" Le grand problème de l'Etat, c'est la rigidité de sa main-d'oeuvre.
Pour faire passer un fonctionnaire du premier au deuxième étage de la place
Beauvau, il faut un an. Non pas à cause de l'escalier (rires dans la
salle), mais des corps. Il y a 1400 corps, 900 corps vivants, 500 corps morts
(rires), comme par exemple l'administration des télécoms. Je vais les
remplacer par cinq filières professionnelles, qui permettront la mobilité des
ressources humaines : éducation, administration générale, économie et
finances, sécurité sanitaire et sociale. Si on ne fait pas ça, la réforme de
l'Etat est impossible. Parce que les corps abritent les emplois inutiles."
" C'est sur l'Education nationale que doit peser l'effort principal de
réduction des effectifs de la fonction publique. Sur le 1,2
millions de fonctionnaires de l'Education nationale, 800.000 sont des enseignants. Licencier
dans les back office de l'Education nationale, c'est facile, on sait
comment faire, avec Eric Woerth (secrétaire d'Etat à la Réforme de
l'Etat) : on prend un cabinet de conseil et on change les process
de travail, on supprime quelques missions. Mais pour les enseignants, c'est
plus délicat. Il faudra faire un grand audit. "
" Le problème que nous avons en France, c'est que les gens sont contents
des services publics. L'hôpital fonctionne bien, l'école fonctionne bien, la
police fonctionne bien. Alors il faut tenir un discours, expliquer que
nous sommes à deux doigts d'une crise majeure -c'est ce que fait très bien
Michel Camdessus -, mais sans paniquer mes gens, car à ce moment-là ils se ecroquevillent comme des tortues..
"
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Francis McCollum Feeley
Professor of American Studies/
Director of Research at CEIMSA-IN-EXILE
http://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE/