Bulletin 644

 

 

Subject:  Three important conferences in Grenoble : (Today) Wednesday, March 25 (at 19h); (Next week) Wednesday, April 1, and on Thursday, April 9.

 

 

25 March 2015
Grenoble, France

 

 

Dear Colleagues and Friends of CEIMSA,

 

Below are three announcements of important conferences taking place in Grenoble in the near future. We hope to see you there.

 

Cordialement,

Francis Feeley

 

Professor of American Studies

University of Grenoble-3

Director of Research

University of Paris-Nanterre

Center for the Advanced Study of American Institutions and Social Movements

The University of California-San Diego

http://dimension.ucsd.edu/CEIMSA-IN-EXILE/

 

 

 

Deux dernières conférences du cycle présenté par le CORTECS

Connaissances censurées ? Sciences et liberté d’expression

 

dans

l'Amphi Weil sur le campus de Grenoble

 

Avec le journaliste Denis Robert à propos de l'affaire ClearStream et l'essayiste Jean Bricmont sur la liberté d'expression.
Les mercredis 25 mars et 1er avril, à 19h dans l'Amphi Weil sur le campus de Grenoble.

Au XXIe siècle, la censure n’existe-t-elle donc plus en France ? À voir ! Quelques personnes, journalistes, documentaristes ou penseurs en ont fait les frais ces derniers temps.

Entre délits d’opinion et prémisses de « science officielle », analysons de près ces censures modernes et regardons ce qu’elles ont à nous apprendre sur nos institutions. 

Entrée libre et gratuite

 

A.

Mercredi 25 mars 2015

Projections et débat. Amphi Weil

 

Denis Robert évoquera les questions de censure et de liberté de la presse par le biais de l’affaire ClearStream et son expérience personnelle.
La soirée sera introduite par plusieurs séquences vidéos qui permettront de comprendre l’affaire ClearStream, dont des extraits du documentaire L’Affaire ClearStream racontée à un ouvrier de chez Daewoo.

 

 

 

B.

Mercredi 1er avril 2015

 

L'exposé examinera les limites imposées à la liberté d'expression en France. Il questionnera la pertinence des lois réprimant l'incitation à la haine et la négation de l'histoire,

Pour en savoir plus

 

 

and

 

 

C.

 

Conférence – Discussion

au

Bibliothèque Antigone

22 rue des Violettes

à Grenoble


le 9 avril 2015

à 20h

 

 

La Professeur Carmen de Jong

parle de

 

« La neige de culture : non coupée et très addictive

Conférence – La neige de culture : non coupée et très addictive »

 

http://www.bibliothequeantigone.org/index.php?option=com_eventlist&view=eventlist&Itemid=18

 

 

Les stations de montagne des Alpes sont principalement associées aux sports d’hiver. Mais faute de neige naturelle, l’argument fallacieux de la « garantie de neige » pour soutenir la bulle immobilière s’appuie depuis 30 ans sur l’extension de la neige artificielle. Quelles sont les conséquences de ce modèle ?

Carmen de Jong du Pôle Montagne de l'Université de Savoie nous détaillera les mécanismes et les impacts écologiques et économiques de la neige de culture et son possible dépassement.

 


La neige artificielle – un modèle dépassé ?
par Carmen de Jong - Pôle Montagne, Université de Savoie, Le Bourget du Lac
(dejong.carmen@neuf.fr)

 


Les stations de montagne des Alpes sont principalement associées aux sports d’hiver et à la saison hivernale dépendante de la neige artificielle. Bien que les premières stations se soient développées sur la base de sports estivaux, la détente et les cures thermales, une vague de transformation en stations d’hiver a touché la plupart d’entre elles. Faute de neige naturelle, l’argument fallacieux de la « garantie de neige » pour soutenir la bulle immobilière s’appuie depuis 30 ans sur l’extension de la neige artificielle.
Aujourd’hui, nous devenons de plus en plus conscients des lourds impacts environnementaux, sociaux et économiques de cette mutation. De fait, ceux-ci augmentent avec l’intensité du développement des stations d’hiver. L’augmentation de la capacité des remontées mécaniques et les fortes densités de skieurs pendant de courtes périodes pousse, malgré une stagnation du marché, à davantage d’industrialisation des sports d’hiver, en termes de planification et d’élargissement des pistes, et surtout de production de neige artificielle. Quand cette industrialisation galopante est couplée au changement climatique (diminution de l’enneigement, remplacé de plus en plus par la pluie, et augmentation des températures, qui diminue la durée et l’altitude de la neige), leurs effets conjoints croissent.
L’enneigement artificiel est une véritable boite de Pandore technologique très invasive dans le milieu de montagne – des centaines des km de canalisations, de multiples retenues collinaires implantées dans des zones agricoles ou sensibles, comme les zones humides, de vastes transferts d’eau, servent d’expédients au dépassement des réserves d’eau locales. En outre, le pompage et stockage de l’eau diminuent sa quantité (fuites et évaporation) et qualité (transport de la pollution en amont). Par exemple, les taux de bactéries et de nitrates augmentent sensiblement en–dessous des pistes enneigées et des stations, rendant parfois l’eau des ruisseaux de montagne impropre à la consommation ! La neige artificielle, surtout après avoir été intensivement damée (préparation des pistes) et comprimée, réduit fortement la perméabilité et l’infiltration de l’eau dans les sols, ainsi que son oxygénation. Bref, non seulement l’hydrologie, mais aussi les sols, la végétation, la biodiversité et même la composition atmosphérique locale sont menacés.
D’autre part, la « garantie de neige » devient hypothétique, des températures trop élevées empêchant de plus en plus fréquemment l’enneigement artificiel (il doit faire moins de -3°C) ; entraînant parfois une ouverture en décembre et une fermeture en avril, malgré des investissements qui dépassent le million d’Euros par km de piste.
Toutefois, on entend de plus en plus que la neige artificielle est devenue un modèle dépassé et qu’une transition écologique n’est pas impossible. Qui veut encore skier sur des traces blanches entourées d’un paysage vert ? Même si le chiffre d’affaires hivernal augmente pour quelques grandes stations, nous sommes bien conscients du fait qu’aujourd’hui, le modèle des petites et moyennes stations ne subsiste qu’à force de subventions et que l’avenir du tourisme alpin est estival. Des stations de ski en Autriche (Dobratsch, Planneralm) ont renoncé à l’enneigement artificiel et certains même à leurs remontées mécaniques, pour devenir des stations de montagne proprement dites, basées sur un tourisme de quatre saisons. Beaucoup d’activités de niche viennent alors satisfaire les besoins du client de manière bien plus ciblée que le monopôle du tout-ski. Plutôt que de venir pour le seul ski, le client dispose alors d’un choix diversifié d’activités de niche, bien plus attractif. L’agritourisme est par exemple pertinent sur les 12 mois de l’année et non pendant quelques semaines au détriment du reste de l’année. Ce développement s’inscrit dans celui de zones et régions éco-productives, qui utilisent au mieux les ressources naturelles sans leur porter atteinte. Mais un tel développement diversifié ne fonctionne que si la station, le paysage, la végétation retrouvent un état quasiment naturel, ce processus ralentit avec l’altitude.
Donc plus l’altitude de la station est élevée, et plus elle est industrialisée, et moins elle éprouve la possibilité et la nécessité financière de se diversifier. D’autre part, à haute altitude, les sols agricoles artificialisés ont besoin de milliers des années pour à nouveau atteindre leur biodiversité initiale. Les stations doivent donc dès à présent sauvegarder leur avenir en arrêtant l’artificialisation de la montagne.

 

 

 

 

 

 

Jean Bricmont
SST/IRMP/CGPP
Marc De Hemptinne
Chemin du Cyclotron 2,

L7.01.03
1348 Louvain-la-Neuve
0032-10-473277(office)
00-32-2-5020141(home)
00-32-478908170 (portable)