Newsletter
(Number 9)
June 18, 2001 Grenoble, France
Francis McCollum Feeley


The Readers’ Corner:

From Douglas Dowd :
     In a back and forth with my publisher in England I mentioned the Grenoble conference in January, and that he might be interested.  He wrote back immediately to say he would, and might even try to get to it himself, on the chance that there might be some potential books there....  He is Roger van Zwanenberg, of Pluto Press. You may remember Zed Press, which he created several years ago.

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La rencontre programmée les 11 et 12 janvier 2002, «Réflexions sur l'impact des entreprises multinationales américaines dans la société", s’articule autour de quatre axes impliquant la problématique de la mondialisation des entreprises américaines aujourd’hui: a) l’impact sur l’environnement, b) l’impact sur la société, y compris les cultures indigènes, c) l’organisation du travail dans les entreprises modernes, et d) les mouvements sociaux qui s’opposent à cette nouvelle stratégie globale du libre échange.

Entre 1993, l’année où le Congrès fédéral à Washington, D.C. a voté, sous l’influence du Président Clinton, la mise en place (via le “fast track”) la politique du North American Free Trade Agreement, et novembre 1999, quand le mouvement de masse a éclaté à Seattle, Washington, la stratégie américaine pour la “globalization” du marché libre est devenue un sujet de débat dans beaucoup des sociétés industrialisées. En mai 1998, par example, le Financial Times constate : “Les Américains sont heureux de l’alimentation génétiquement modifiée. Les Européens sont profondément suspicieux.”1 Et en juin 1999, le Sénat français  a voté pour rejeter les termes de l’Accord du MFC, qui permettait l’importation sans restriction des biens courants. Plus récemment, le président George W. Bush a commencé à inverser la politique sur l’environnement du président Bill Clinton. La nouvelle ministre de l’Intérieur, Mme Gale Norton, et Mme Christine Todd Whitman, la diréctrice de l’Environmental Protection Agency, représentent deux acteurs clés en ce drame, après la déclaration du président Bush, le 15 mars 2001:  «Kyoto est mort!» (référence au protocole de Kyoto, signé par les Etats-Unis en 1997). [Voir Atelier No.15, article 14.]

Depuis novembre 1999 à Seattle, les mouvements nationaux contre cette nouvelle stratégie de «mondalisation,» se sont multipliés (notamment  à Washington, D.C., les 16 et 17 avril 2000, et à Prague, les 25-28 septembre 2000). Dans les media, le public a assisté à une montée croissante des critiques contre la politique dite de «mondialisation» (voir, par exemple, dans l’ International Herald Tribune, l’article du journalist, Robert Samuelson, où il écrit : «Large parts of the world seem impervious to sustained rapid economic growth; globalization’s reach is limited.» En s’interrogeant sur les raisons de cette limitation, Samuelson répond qu’il s’agit d’un fait culturel: «No one likes to talk about culture, because it raises two contradictory objections. The first is that the West  -mainly the United States- is foisting its values on others in the name of economic growth. The second is that some cultures perpetuate economic inferiority or poverty.» Mais le problème de la culture ne va pas disparaître simplement parce qu’il est inopportun, dit cet auteur libéral. Selon Samuelson, c’est la culture qui est en conflit permanent avec «le capitalisme global,» et c’est ce conflit qui va définir le siècle prochain.(2) [Voir Atelier No.17, article 11].

Récemment, des spécialistes internationalement connus, comme Ralph NADER, du Multinational Monitor (à Washington, D.C.), et Jerry MANDER, de The Global Forum Institute (à San Francisco, en Californie), ont décrit le mouvement de mondialisation comme un phénomène historique de même magnitude que celle représentée par  la révolution industrielle il y a trois siècles. Avec la technologie d’aujourd’hui, la stratégie de la mondialisation  est perçue par un grand nombre des spécialistes comme un changement profond, conduit par une élite et au détriment de la majorité du peuple.(3)

Aujourd’hui, 51 des 100 plus grandes économies du monde sont des entreprises et non pas des pays. En tant qu’institution la plus puissante de notre temps, la société multinationale domine non seulement des économies nationales, mais également les politiques et les cultures. Pourtant, les mécanismes de la gestion d’une grande entreprise sont demeurés en grande partie cachés.

Ces «journées de réflexion» à Grenoble, du 11 au 12 janvier 2002, en réunissant des spécialistes internationalement connus de l’histoire, de la sociologie, des  sciences politiques, de la linguistique, de l’écologie, de l’économie, de l’art, et de la communication, vont permettre à des chercheurs de divers pays (Etats-Unis, France, Grand-Bretagne, Italie, Pay-Bas, Brésil et Algérie) de confronter leurs travaux concernant l’impact des entreprises américaines dans la société d’aujourd’hui. Cette collaboration pluridisciplinaire va en outre permettre de renforcer les rapports existants entre les chercheurs, et, en même temps, d’en créer de nouveaux, voire de constituer un réseau international de chercheurs travaillant autour des questions traitées lors de ce colloque.

Au niveau local, cette rencontre à laquelle contribuent les UFR d’Economie, et de Sociologie avec l’UFR d’Etudes Anglophones, permet de créer des liens entre des équipes dans les écoles de doctorales différentes, à l’Université Pierre Mendès-France, à l’Institut National Polytechnique de Grenoble, et à l’Université Stendhal  pour encourager les étudiants et les enseignants/chercheurs à développer les nouvelles méthodes pluridisciplinaires et continuer de collaborer par la suite par le biais du courrier électronique et lors de futurs colloques internationaux.
 

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(1) Financial Times, 22 mai 1998.
(2) Robert J. Samuelson, «Persistent Poverty Defies the Wisdom on Globalism,» International Herald Tribune, 26 septembre 2000.
(3) William Greider, «Waking Up the Global Elite», The Nation, October 2, 2000. Voir aussi «Le rapport sur la mondialisation», l’ONU, 15 juin 2000.
 

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